« C’est la rue qui gouverne », et nous sommes prêts !

Ah ! Les manifs ! Hier, j’étais un peu secoué. La nième forfaiture des sociaux-traîtres… pardon… ça va me passer un de ces jours – ou pas – … donc, après la enième forfaiture des sociaux-démocrates mardi 28 février, pendant que Flamby s’acharnait à rassurer encore la City, cette fois en faisant des mamours au patron du Labour Party, j’étais dans la rue. Pas seul, je vous rassure. On était quelques dizaines de milliers un peu partout en France, pour protester contre l’eurostérité. Ça m’a remonté le moral, en vrai. Je ne m’attendais pas à ce que les sénateurs socialistes soient plus courageux que leurs collègues députés. Bon, nous les avions prévenus, faudra pas qu’ils s’étonnent le 22 avril prochain. Mais revenons à ceux qui ne sont pas des moutons.

Faut le dire, une manifestation contre l’eurostérité, contre le Mécanisme européen de stabilité en clair, n’allons pas nous voiler la face, ce n’est pas ce qui rassemble le plus. C’est pas super sexy, comme motif de mobilisation. Faut prendre le temps d’expliquer, de démonter les arguments entendus à la télévision dans la bouche des propagandistes libéraux… Pardon, des analystes éminents et autres journalistes à la mode Apathie. Pas facile de faire le lien entre ce « traité pourri », la Grèce et sa feuille de paie. Et puis, la période électorale n’est, finalement, pas si propice que ça. Mon collègue, il a pas envie de se faire récupérer, tu comprends ; il sait ce qu’il « a à faire » et, genre, ça se passera, « entre lui et lui », le 22 avril prochain.

Donc, nous étions un peu dans l’entre-soi, faut bien le dire. Et un entre-soi comme ça, moi je vous le dis, c’est pas mal. Ça a même une belle gueule. J’ai en tête tous ces visages, plus ou moins connus : mes camarades syndiqués ; militants politiques aussi, pour la plupart ; mes amis. Aujourd’hui, encore une fois, c’était donc « dans la rue que ça se passe ». On a bien hurlé. Je vous dis pas quand le Mélenchon a montré sa bobine les « Résistance ! Résistance ! Résistance ! » qui ont fusé de tous les côtés. Mais, nous n’avons pas fait que cela. On discute beaucoup dans les manifs. On réfléchit. On se confronte. C’est du brut d’intelligence. Et quand la foule se démonte les poumons à pousser au plus haut les « c’est la rue qui gouverne ! », je peux vous dire que nous le pensons. Et que nous sommes prêts !

Ouais… Nous sommes sacrément prêts à gouverner. Pas uniquement parce que nous avons un programme, même si c’est primordial. Nous avons en effet un beau programme, L’Humain d’abord, mettant en musique autant qu’en lumière un projet cohérent pour le pays et au-delà. Chiffré, argumenté, décliné en mesures applicables immédiatement mais aussi à moyen et long terme, il offre l’alternative, celle que TINA refuse de voir.

Mais, qui plus est, nous avons les belles personnes pour le mettre en œuvre ce programme. C’est ce qui m’a marqué aujourd’hui. Et je n’étais qu’à Paris. Mais, dans cette foule rassemblée, je vois des têtes bien faites, des têtes bien pleines, de celles qui réfléchissent, qui refusent les évidences assénées depuis les chaires professorales ou médiatiques, qui bousculent les idées reçues.

Là, y a déjà trois futurs dirigeants de ce pays. Et certainement plus, mais les 3 je les connais.

Le matin, quelques heures avant d’aller en manif, à la modeste part qui me revient, je bossais avec Gabriel Amard sur les questions liées aux collectivités locales et, notamment, à l’intercommunalité. Mais, il y a aussi Laetitia qui travaille sur un nouveau partenariat entre la France et l’Afrique. Il y a Claire qui a des idées bien précises sur le logement et que je m’en vais solliciter pour participer à la rédaction d’une proposition de loi sur le sujet. Il y en a tant que je vais les passer sous silence et qu’elles ou ils ne m’en voudront certainement pas. Mais on a aussi les camarades pour porter haut ces idées et les mettre en œuvre, qui en tant que ministre, qui en tant que députée, qui en tant qu’élu local, qui en tant que fonctionnaire de haut niveau…

Bref, nous sommes là. Nous sommes prêts. D’autant plus prêts que notre premier geste sera d’associer les citoyens à la coélaboration de notre politique au travers de la constituante que nous convoquerons. Oui ! Que votre siège de campagne soit dans le XVe ou dans le VIIe arrondissement, sachez-le bien : c’est la rue qui gouverne ! Et nous sommes prêts à gouverner !

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Bonus vidéo : Fonky Family « Art de rue »

À propos de Nathanaël Uhl

Journaliste politique, passionné de musiques, supporter de l'Olympique de Marseille et du Liverpool FC, grand amateur de littérature et notamment de polar. Mon blog est aussi un hommage au journal "Le Cri du peuple" créé par Jules Vallès pendant la Commune de Paris. Voir tous les articles par Nathanaël Uhl

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