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Manic Monday : A Place To Bury Strangers « Leaving Tomorrow »

A Place To Bury Strangers est réputé pour être le groupe « le plus bruyant » de la Grosse Pomme, alias New York City. Leurs riffs ravageurs, dopés à la distorsion et à la réverb’, en ont électrisé plus d’un. A trois : basse, batterie et guitare, ils dépotent un sacré boucan, où la quête du bruit blanc et la construction d’un mur de son demeurent les maîtres mots.

Evidemment, les plus anciens d’entre-nous, à l’écoute de ces morceaux bruts mais bâtis sur une ligne mélodique affirmée, invoquent The Jesus And Mary Chain comme précurseurs. La comparaison, qui n’est pas raison, s’impose. Mais A Place To Bury Strangers parvient à créer son propre univers sonore, à base de nappes d’accords (dé)structurés par un rythmique en plomb.

Leur troisième album, Worship, ne sonne pas du tout assagi rapport aux deux précédents efforts. Et, pour faire bonne figure, ils sont en tournée française. En octobre, vous les trouverez là :

09/10 Feyzin – Epicerie Moderne
11/10 Strasbourg – La Laiterie
12/10 Metz – Les Trinitaires
13/10 Amiens – Festival Nuit Blanche
14/10 Lille – La Péniche

Le clip de Leaving tomorrow a été capturé au moyen d’un téléphone portable d’une marque qui, pour californienne qu’elle soit, renvoie à NYC. C’est d’ailleurs à Central Park qu’il a été saisi.

 


Manic Monday : Editors « In This Light And On This Evening »

Dimanche, fin d’après-midi, la Fête de l’Huma dans les jambes. La meilleure moitié de moi-même me prend par la main pour que je sorte de ma torpeur ; direction le marché ou, plutôt, la terrasse mitoyenne du Bar de l’Olive. Pour une fois, je n’y retrouve pas de camarades. Mais les accords que je connais. Cette voix. Cette ambiance. Sombre à la limite de l’oppressant.

Editors.

Les souvenirs émergent d’un concert exceptionnel au Bataclan avec Julien, mon Julien. Il y a ce son, qui cligne de l’œil aux années 80 évidemment ; ces guitares rageuses en alternance avec des rickenbackers aériennes. Une arrogance so english. Une ligne de basse juste énorme et des claviers qui vrillent. Seul le soleil qui tarde à se coucher me gêne.


Manic Monday : New Order « Blue Monday »

Bon, c’est officiel : mon amie très chère, ma complice, Angelina, ferme la boutique. Elle me l’avait confié cet été. Du coup, je lui ai odieusement piqué non pas un papier mais une rubrique : le Gloomy Monday, rebaptisée ici Manic Monday. Mon ami François avait préparté un deuxième Gloomy of the summer de la mort qui tue. Vu le succès de la rubrique d’Angie, il est passé à la trappe. Non content de piquer une rubrique, je pique l’article qui aurait dû aller dedans. Et vous savez quoi ? Je suis content de rendre ainsi un hommage durable à Mes Petites Fables.

* * *

Par François Miranda

 

Blue monday. L’EP le plus vendu de l’histoire, un bricolage vite fait, une bombe…. Blue Monday c’est tout ça mais beaucoup plus encore pour moi.

En avril 1983, Nathalie et moi étions à Londres. Après avoir croisé The Cramps chez Liberty’s, la soirée approchait. Parmi les concerts possibles ce soir là il y avait The Duritti Colomn. Bon concert, je m’en souviens encore: deux musiciens jouant de tous les instruments (pas en même temps, ils n’avaient que deux mains chacun !).

À la fin du set, la salle se transforma en dancefloor et le public, au lieu d’être jeté dehors, fut convié à rester. L’aubaine, étant le contraire de la politique en la matière des salles parisiennes ! Nous voilà partis pour un after impromptu.

Les morceaux s’enchaînaient, Londres 83 sommet de la branchitude musicale.

Soudain une ligne de boîte à rythmes bien lourde. Un synthé, quelques notes, il se passe quelque chose, enfin une basse qui nous dit quelque chose l’on connaît, on dirait, mais ça semble impossible. Quand la voix arrive, on se regarde, on comprend. C’est Barney. Ca ne peut donc qu’être New Order.

Après des années de sombres déprimes musicales, de Joy Division à The Cure en passant par les punks, la cold wave, une révélation se faisait jour : on allait pouvoir s’éclater, se marrer, habillés de  noir mais avec la banane.

Bien plus qu’une formidable machine à danser, Blue Monday c’est ça pour moi. Il y a eu un avant et un après cette révélation / libération londonienne, un tournant dans une vie.


Manic Monday : The Smiths – Sweet And Tender Hooligan

WelcOMe Joey Barton !

 

 


Manic Monday : Atari Teenage Riot « Collapse Of History (Christine Remix) »

Là, c’est peu de dire qu’il y a combo. En vrai, j’en suis encore tout retourné… Au début donc, dans ma vie musicale, est la musique électronique via la new wave. Tout le monde n’a pas eu la chance de naître en 1970. Puis, j’ai voulu savoir ce qu’il y avait eu avant. Avant était le punk. Mais certains ont cru bon de mélanger punk et électronique. Cela a donné, entre autres, le gang germain Atari Teenage Riot dont on ne dira jamais assez de bien. Depuis plus de 20 ans, le groupe mené par Alec Empire délivre des textes radicaux sur une musique « digitale hardcore » puisqu’il est de bon goût de cataloguer tout.

Quelques années (bien) plus tard, le groupe français Christine dope sa propre electro à l’épique, boostant les basses aux amphétamines. Mon attention a été attirée sur ces Rouennais par l’ami Benoît de Chronique musicale. Grâce à lui, je suis même parti en vacances avec.

Alors quand j’ai vu que Christine remixait Atari Teenage Riot, vous pensez que je me suis jeté dessus comme un capitaliste sur les économies d’une petite vieille. Et vous savez quoi ? Le résultat a dépassé mes espérances ! Moins emphatique que l’original, ce remix a gagné en groove et en froideur,renforçant son côté mécanique. Côté groove, c’est cette petite guitare funky en diable qui vient titiller notre popotin. Côté froideur, c’est ce gimmick de clavier glacé, entêtant, renforcé par des passages de piano lorgnant du côté du classique. Imparable.

Justice peut aller se replonger dans l’intégrale de Motorhead (true story). Nous, on a chopé le combo electro rock qui va tout démonter. Christine, tu es beau !

 

La version originale est ici, sur soundcloud, avec possibilité de téléchargement légal et gratuit. Merci qui ? Merci Hadopi


Manic Monday : New Order « Kiss Of Death »

Comme j’ai un peu de mal à reprendre, et que je vous prépare quelques nouveaux rendez-vous pour la rentrée, j’envoie un message subliminal en ce lundi. Sollicité par ma complice ès blogging Angelina pour alimenter ses Gloomy mondays estivaux, je m’étais évidemment rendu à l’évidence : je ne peux lui refuser grand chose en termes d’écriture. Et quelle ne fut pas ma surprise de retrouver le dit écrit republié par Bakchich, le site d’info qui fait du bien. Comme je suis assez content de mon écrit, je vous le confie ci-dessous.

 

C’est l’histoire d’une bande de mecs issus du punk.
C’est l’histoire d’une bande de mecs qui jouent dans des salles crades où le public s’envoie les uns dans les autres sur fond de rythmiques plombées.
C’est l’histoire d’un groupe qui découvre les synthés au cours d’un voyage entre scènes et défonce à NYC.
C’est l’histoire de petits blancs de Manchester qui prennent dans leur gueule Afrika Bambaata et Herbie Hancock.
C’est l’histoire ordinaire de la musique britannique dans les années 83-86.
C’est une des plus délirantes montées rythmiques que je connaisse.
C’est un titre qui me retourne encore et encore et encore 25 ans après que je l’ai découvert.
C’est une des raisons pour lesquelles l’electro sera toujours en moi.

C’est ce morceau qui s’explique de lui-même à partir de la 5e minute pour ceux qui doutent le plus.